Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus (3ème partie)

Publié le 8 Janvier 2020

THEME 2 : IDEOLOGIES, OPINIONS ET CROYANCES EN EUROPE ET AUX ETATS-UNIS DE LA FIN DU XIXe SIECLE A NOS JOURS.

 

Chapitre 2 : Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus (suite et fin).

 

III – 1981 - AUJOURD'HUI: LIBÉRALISATION ET RÉVOLUTION DES MÉDIAS AU TEMPS DE LA DÉMOCRATIE D'OPINION.

 

1. La libéralisation de l'audiovisuel et le déclin continu de la presse écrite.

 

a. La libéralisation de l'audiovisuel sous François Mitterrand

 

A la fin des années 1970, les radios pirates, qui émettent sans autorisation sur la bande FM ("modulation de fréquence", onde ultra courtes) se multiplient, ce qui témoigne de la recherche d'une plus grande liberté d'expression dans les médias. L'arrivée au pouvoir du socialiste François Mitterrand en 1981 entraîne la libéralisation de l'audiovisuel par la loi de juillet 1982. C'est l'apparition des premières radios libres et des chaînes privées (« Canal+ » en 1984, « TF1 » privatisée en 1987 au bénéfice de Bouygue, « la 5 » en 1985 dirigée par Silvio Berlusconi) et donc la fin du monopole d’État. Le Paysage Audiovisuel Français (PAF) se diversifie ainsi à mesure que les chaînes de télévision et les stations de radio se multiplient. Ce mouvement se poursuit aujourd'hui avec l'apparition des réseaux câblé et satellite (la 1ère chaîne câblée est lancée en 1993) et de la TNT (18 chaînes) en 2005.

 

Le PAF aujourd'hui

 

Toutefois, le pouvoir politique n'abandonne pas totalement son contrôle et son droit de regard sur l'audiovisuel. En effet, la loi de juillet 1982 sur la liberté de l'audiovisuel inclue la création de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), premier organisme français de régulation de l'audiovisuel. L'HACA accorde les autorisations d'émettre (les candidats sont très nombreux) et attribue les fréquences hertziennes. L'organisme cherche ainsi à mettre de l'ordre dans l'audiovisuel, notamment dans la bande FM (de plus en plus l'objet de la convoitise des groupes commerciaux) en garantissant le pluralisme et la qualité des contenus, en délimitant les zones de couverture des différentes stations tout en protégeant le service public. L'HACA est toutefois critiquée pour son manque d'indépendance vis à vis du pouvoir (notamment en ce qui concerne la nomination de ses membres), son manque de transparence dans l'attribution des autorisations et des fréquences et surtout pour avoir favorisé l'entrée de l'audiovisuel dans une logique commerciale concurrentielle. En 1986, la Haute Autorité est remplacée par la Commission Nationale de la Communication et des Libertés (CNCL) puis par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) en 1989. Quoiqu'il en soit, si l’État ne contrôle plus l'audiovisuel, il l'encadre et y reste présent (France télévision et Radio France).

Logo des chaînes de France Télévisions

 

Cette libéralisation des médias est complétée par l'émergence d'internet. Aujourd'hui, les 3/4 des ménages français ont un accès à la toile depuis leur domicile, soit près de 40 millions d'internautes réguliers. Le développement de la téléphonie mobile a de surcroit rendu encore plus aisé l'accès à internet, ce dernier étant aujourd'hui presque toujours inclus dans les forfaits. De ce fait, la multitude des sources d'informations sur le web (blog, sites d'information, twitter, facebook...) rend très difficile, voir même impossible le contrôle de ce média par l’État. Internet est ainsi aujourd'hui un vaste espace de liberté, une tribune où se côtoient le pire comme le meilleur, comme le fut la presse à la fin du XIXème siècle.

 

b. Le déclin continu de la presse écrite.

 

Face à cette concurrence croissante de la télévision, de la radio et d'internet, la presse quotidienne poursuit son déclin. Les tirages reculent, surtout pour les quotidiens nationaux, et atteignent aujourd'hui à peine plus d'un million d'exemplaires (pour près de 10 millions au début du XXème siècle). La presse spécialisée résiste mieux que la presse généraliste. En outre, l'augmentation des coûts de production et la baisse des ventes entraînent une diminution des recettes. Le quotidien « le Monde » a ainsi accusé une perte nette de 54,2 millions en 2004, de 27,9 millions d'euros en 2005 et 14,3 millions d'euros en 2006. En juin 2010, le journal recherchait 10 millions d'euros pour éviter la cessation de paiement et ses dettes s'élevaient à 94 millions d'euros .

La presse est ainsi de plus en plus dépendante à la fois :

  • de l’État, qui garantit le pluralisme de l'information par des subventions en augmentation constante depuis les années 1970. En 2012, celles-ci avoisinent les 280 millions d'euros (« le Monde » a reçu 17 millions d'euros, le Figaro 13 millions et l'Humanité 3 millions).
  • de la publicité qui finance les publications. On a ainsi vu apparaître des quotidiens gratuits entièrement financés par les annonceurs comme « métro » (qui appartient à TF1-Bouygue et tire à 340 000 exemplaires quotidiennement) ou encore "20 minutes". Il s'agit d'une presse d'information synthétique qui se contente la plupart du temps de reprendre les brèves de l'AFP sans faire d'analyse ou d'investigation.

 

c. La question de la liberté de la presse

 

Ces évolutions font peser une menace sur la liberté de la presse. En effet, le poids de la publicité dans le financement des journaux ainsi que leur rachat par de grands groupes  (comme Lagardère qui possède entre autre Paris-Match, Elle magazine, le Journal du Dimanche, La Provence, Nice-Matin, Europe1, Europe 2, RFM, la chaîne météo et CanalSatellite ou Bouygues avec TF1, LCI, Eurosport, Histoire, Métro...) peuvent faire craindre une perte d'indépendance de ce média, comme lors du rachat du Figaro par l'industriel Serge Dassault en 2004 qui a soulevé l'inquiétude des journalistes. Seul le « canard enchaîné » se passe de la publicité et conserve une totale indépendance.

La presse joue cependant toujours son rôle de 4ème pouvoir. Le travail d'enquête et d'investigation des journalistes permet ainsi de dévoiler des affaires, comme ce fut le cas en 1985 avec le Rainbow Warrior (bateau de l'ONG Greenpeace faisant route vers Mururoa pour protester contre les essais nucléaires français et coulé dans le port d'Aukland par les services secrets français), scandale révélé par Edwy Plenel du journal « le Monde » qui entraina la démission du ministre de la Défense Charles Hernu. En outre, la presse d'opinion existe toujours. Par son pluralisme préservée et par son travail d'investigation, la presse écrite assure ainsi toujours le bon fonctionnement de la démocratie en imposant une certaine transparence entre le pouvoir et les citoyens.

 

La une du journal Le Monde dévoilant l'affaire du Rainbow Warrior

 

2. Les nouvelles technologies et les logiques commerciales transforment les médias et le journalisme.

 

a. Les médias soumis à la logique commerciale concurrentielle

 

Les évolutions économiques et technologiques récentes ont profondément modifié le journalisme, aussi bien sur la forme que sur le fond. Les médias s'inscrivent tout d'abord de plus en plus dans une logique commerciale et concurrentielle. La privatisation de l'audiovisuel et l'autorisation de diffuser des publicités accordée en 1984 aux radios (qui étaient auparavant financées par les collectivités territoriales, des associations et/ou des partis politiques) contribuent largement à cette évolution. Les médias ciblent ainsi de plus en plus leur public et sont de plus en plus soumis à une logique de rentabilité mesurée par l'audimat. Patrick le Lay, PDG de TF1 déclarait ainsi en 1994 : « à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible" .

 

Lien vers le documentaire "le temps de cerveau disponible" (de C.Nick et J.R.Vialle, 56 min, 2010) diffusé dans l'émission infrarouge sur France 2: https://www.youtube.com/watch?v=45MZX8oFV94

 

Ainsi, la course au sensationnel et au scoop s'accentue, au détriment de la qualité de l'information, les journalistes prenant moins de temps pour vérifier leurs sources etc. L'exemple de la fausse agression antisémite du RER D en 1994 en témoigne. Le vendredi 9 juillet 2004, une jeune femme déclare à la police avoir été victime d’une agression à caractère antisémite. Dès le lendemain soir, son témoignage, parvenu au cabinet du ministre de l’intérieur et relayé par l’AFP, déclenche une vague d’indignation dans le milieu politique et associatif tout en bénéficiant d’une impressionnante couverture médiatique. Trois jours plus tard, la jeune femme reconnaît avoir tout inventé, ce qui provoque un « léger » malaise dans la classe politique et dégrade la crédibilité des médias en raison de leur « emballement ». Plus proche de nous, les chaînes d'information-continue (BFM, Itélé, LCI...) qui "vivent" de l'actualité sont coutumières de ce genre de "faute professionnelle". Ces chaines, toujours à l'affut de l'exclusivité, ont ainsi tendance à transformer le banal en extraordinaire (cf l'importance des faits divers), l'anecdotique en essentiel (cf la reprise des "petites phrases" sorties de la bouche ou du compte twitter de personnalités plus ou moins influentes) et parfois l'imaginaire en réel (faute d'un travail journalistique rigoureux et approfondi)

Cette évolution remet donc en cause à la fois le contenu des programmes (dans leur qualité et dans leur sujet), le rôle de contre-pouvoir joué par les médias traditionnels et plus largement la crédibilité de ces médias.

 

b. L'explosion des NTIC bouleverse les médias

 

Tout d'abord, il apparait que les médias traditionnels (et en particulier la presse) investissent le web en créant de sites d'information complémentaires, en partie gratuit, qui permettent une plus grande réactivité par rapport à l'actualité. Les principaux journaux ont désormais leur déclinaison internet, les radios développent le podcasting, les télévisions le streaming... Ils s'adaptent ainsi aux évolutions technologiques (internet, smartphone, tablette numérique...) en rendant accessible les informations à n'importe quelle moment.

Par ailleurs, de nouveaux titres apparaissent, uniquement disponible sur la toile. C'est par exemple le cas de « Rue89 » lancé en 2007 par d'anciens journalistes de "Libération" dont le contenu est libre d'accès en raison d'un financement par la publicité ou encore de « médiapart » fondé en 2008 par Edwy Plenel (un ancien du « Monde ») dont le contenu est accessible par abonnement payant (ce qui est censé assurer son indépendance). C'est d'ailleurs ce dernier qui lança en décembre 2012 l'affaire Cahuzac. Après un long travail d'investigation, le site révéla l'existence du compte bancaire suisse de Jérome Cahuzac, alors ministre du budget en charge de lutter contre l'évasion fiscale!

 

Le site d'information Médiapart à l'origine du scandale autour de jérome Cahuzac

 

Enfin, les individus eux-mêmes deviennent des émetteurs d'informations: grâce à la blogosphère, à facebook ou à twitter (qui figurent parmi les sites les plus visités au monde), chacun est en mesure d'exprimer son avis, son opinion, ses analyses, ses expériences, ses goûts... Ces sites, à l'instar de la presse de la fin du XIXe siècle, constituent un immense espace de liberté d'expression où les citoyens peuvent jouer les "journalistes" amateurs en "faisant" l'information et l'actualité (cf les images de violences policières filmées avec un portable et diffusées sur youtube...). 

On constate de ce fait une confusion croissante entre citoyen et journaliste (métier doté de règles, de techniques et d'une éthique). Ce nouveau rôle des citoyens enrichit le débat démocratique en rendant possible l'expression d'une pluralité d'opinion (ce qui correspond à une forme d'individualisation de l'opinion) mais amène également à la diffusion de fausses rumeurs, de calomnies, d'accusations diffamatoires etc. (cf au sujet de l'attentat des tours du World Trade Center en 2001 sur le net), comme la presse au temps de l'affaire Dreyfus.

 

3. Médias et pouvoir politique dans la démocratie d'opinion.

 

a. L'âge de la communication politique

 

Dans ce contexte de démocratie et de libéralisme, les relations entre pouvoir, médias et population se modifient. Tout d'abord, en raison de l'omniprésence des médias dans le quotidien et de leur immédiateté (smartphone, twittes, journaux en ligne, BFM...), les responsables politiques sont constamment "surveillés" et doivent impérativement maitriser leur image (éléments de langage, style vestimentaire, voiture, fréquentations...). En 2011 par exemple, les images de Dominique Strauss-Khan sortant menotté du commissariat de Harlem diffusées massivement sur tous les médias de la planète ont eu un impact dévastateur sur la carrière d'un des prétendants à la présidence de la République (il a fait la une d'environ 150 000 quotidiens dans le monde!).

 

D. Strauss Kahn en 2011, accusé d'agression sexuelle.

 

Les personnalités politiques cherchent à occuper l'espace médiatique afin de définir les thématiques dominantes de l'actualité (parler des roms plutôt du chômage par exemple), de mettre en évidence leurs actions et d'empêcher les opposants d'être visibles, donc d'exister politiquement. L'hyper-présidence de Nicolas sarkozy était ainsi caractérisée par son omniprésence dans les médias et sur les réseaux sociaux.  Depuis les années 1980-90, la communication politique s'est donc très fortement professionalisée. Jacques Séguela (publicitaire français de renommée internationale) a par exemple été recruté pour mener les campagnes électorales de François Mitterrand en 1981 et 1988 (il est à l'origine des slogans « la force tranquille » et « génération Mitterrand » inspiré par la publicité « génération Pepsi » !!) et, avec moins de succès, de Lionel Jospin en 2002.

 

Affiche de campagne de François Mitterrand (PS) en 1981

 

Le débat de l'entre deux tours, grande "messe" médiatique et politique (le dernier a réuni plus de 23 millions de téléspectateur) est très minutieusement organisé par les équipes de communication de chacun des candidats (température sur le plateau, hauteur des chaises, interdiction des plans de coupe...).

 

b. Les médias, agents de la démocratie d'opinion

 

En outre, les médias se font désormais les relais de l'opinion à travers la diffusion des sondages de plus en plus nombreux. Ils participent largement de l'émergence de la « démocratie d'opinion », définie comme un système politique où les décisions sont fondées sur l'avis majoritaire déterminé par les sondages. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'Elysèe a ainsi commandé plus de 300 sondages (pour un total de 9.4 millions d'euros) entre 2007 et 2012. La cote de popularité du président de la République ou du 1er ministre, évaluée et diffusée toute les semaines par les médias, est scrutée par les responsables politiques qui déterminent leurs actions en partie en fonction de l'évolution de cette cote. En période électorale, les estimations de votes calculées à partir de sondages peuvent aussi influencer les électeurs, comme ce fut le cas en 2002 où Lionel Jospin, pourtant favori, ne passa pas le 1er tour.

 

L'évolution de la cote de confiance du président F. Hollande (2012-2015)

 

Ne pouvant plus contrôler les médias comme avant les années 1980, les personnalités politiques et les gouvernements s'évertuent à les utiliser à leur profit, à les "manipuler" en quelque sorte. Ils adaptent leurs messages aux attentes des citoyens, définissent les sujets d'actualité et en mesurent la popularité de leur action par les sondages. La propagande ne se définit dés lors plus comme la diffusion de « ce que l'on doit penser » mais de « ce à quoi on doit penser ». Lors de la campagne électorale de 2002, les médias traditionnels ont en quelque sorte « fait le jeu » du Front Nationale en insistant sur le thème de l'insécurité, influencés en cela par les agences de communication de l'UMP. Les sondages, qui faisaient de l’insécurité la 1ère préoccupation des français, venaient justifier leurs choix éditoriaux. L'affaire Paul Voisse témoigne de cette forme d'emballement journalistique.

 

Une de libération, le 22 avril 2002

 

Le 18 avril 2002, Paul Voise, un retraité apparemment sans histoire est agressé chez lui à Orléans. Deux jeunes individus non identifiés auraient tenté de le rançonner, puis l'auraient roué de coups et auraient incendié sa maison avant de prendre la fuite. Le lendemain, le journal de 20 h de TF1 accorde une grande importance à la couverture de ce fait divers. Les images du visage tuméfié et les pleurs de Paul Voise bouleversent la France entière et provoquent une vague d'indignation face à la délinquance. La chaîne LCI repasse 19 fois le sujet pendant la journée. Le 20 avril, TF1 revient très longuement dans ses journaux télévisés sur cette histoire, de même que France 2. La place donnée à ce fait divers par les chaînes de télévision (et notamment par TF1, propriété de Bouygue) a fait l'objet de vives critiques. La chaîne a été accusée de donner une place démesurée à la thématique de l'insécurité dans ses journaux télévisés et de privilégier le sensationnalisme dans son traitement. Surtout, un certain nombre de journalistes ont avancé l'idée que l'affaire avait joué un rôle majeur dans l'élimination surprise au premier tour du candidat socialiste Lionel Jospin, devancé par Jean-Marie Le Pen du Front National.

 

c. Des médias traditionnels de plus en plus décriés

 

La méfiance déjà existante vis à vis des journalistes a enfin tendance à s’accroître. Souvent accusés de connivence avec le pouvoir politique et de dépendance vis à vis du pouvoir économique, les médias traditionnels voient leur crédibilité remise en cause. Les liens personnels qui unissent certains responsables politques et des journalistes ou des propriétaires de médias (Martin Bouygues fut le témoin du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy lors de son mariage avec Cécilia et est le parrain du dernier né du couple; la journaliste Audrey Pulvar fut la compagne du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, Marie Drucker celle de l'ancien ministre François Baroin...) laissent planer des doutes sur la fiabilité des médias traditionnels et accentuent la défiance de l'opinion à leur encontre. Les nouveaux moyens de production et de diffusion de l'information (comme la blogosphère) apparaissent dés lors comme plus indépendants et plus crédibles, même si la confiance que leur accordent les français est toute relative.

 

"Baromètre" 2015 de la confiance des français vis à vis des médias (sondage TNS Sofres). Le sondage a été réalisé quelques jours après les attentats contre Charlie Hebdo, ce qui explique en partie le regain de confiance envers les médias traditionnels.

 

CONCLUSION

 

L'étude des relations entre pouvoir, opinion et médias traduit les enjeux au cœur des sociétés démocratiques : liberté d'expression face à la raison d'Etat et au contrôle de l'information, recherche citoyenne de la transparence face à l'opacité du pouvoir, enjeux économique face aux enjeux politique/électoraux.

Depuis la fin du XIXe siècle, la tendance générale est à l'affirmation croissante de la liberté d'expression et de l'indépendance des médias face au pouvoir politique. Toutefois, les intérêts économiques jouent un rôle de plus en plus prégnant dans la forme et le contenu des informations diffusées et vient nuancer cette notion d'indépendance.

Enfin, les NTIC ont totalement bouleversé le paysage médiatique, la manière de faire du journalisme et le rapport entre le pouvoir politique et les médias. Vaste tribune où chacun est libre de développer son opinion et où les « nouvelles » circulent en temps réels, la « toile » est venue réduire un peu plus la capacité de contrôle du pouvoir sur l'information. Le fonctionnement de la démocratie en est modifié, toute comme la manière de faire de la politique (cf affaire wikileaks).

 

En complément...

 

 

Chronologie

 

Chronologie et personnages clés

Rédigé par Team Histoire-Géo

Publié dans #1ère HGGSP

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L
Il serait bon d'indiquer les auteurs des schémas, puisés pour certains sur des sites académiques. On parle de la presse et on ne cite pas les sources: étonnant et malhonnête...
Répondre
T
Bonjour,<br /> Je ne peux que vous donner raison et vous prie donc de bien vouloir excuser ce manque de rigueur scientifique et de reconnaissance envers les auteurs des documents. De là à parler de "malhonnêteté"...<br /> Merci pour votre visite et vos remarques<br /> Cordialement.