Comment s'informe-t-on aujourd'hui?
Publié le 19 Septembre 2024
THÈME 1 : S'INFORMER, UN REGARD CRITIQUE SUR LES SOURCES ET LES MODES DE COMMUNICATION
Comment s'informe-t-on aujourd'hui ? (intro)
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I - Des sources d'informations de plus en plus nombreuses et variées.
Doc. 1 : Un vendeur de journaux à la criée dans les rues de Londres (avril 1912)
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Doc. 2 : les actualités cinématographiques de Gaumont (1948)
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Doc. 3 : Évolution du taux d'équipement des ménages en télévision (1959-1962), des tirages de la presse et du nombre de postes de radio (1946-1958)
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Doc. 4 : Les différentes sources d'information des français (in La Croix)
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II - Un accès aux médias et des pratiques différenciés selon l'âge et la catégorie sociale.
Doc. 1 : Le rapport à l'information des catégories supérieures.
« Les consommations médiatiques des huit groupes au centre de cette enquête correspondent aux pratiques culturelles en vigueur chez les catégories socio-professionnelles supérieures. Ainsi, l'usage que ces enquêtés font des médias se manifeste par une activité informationnelle plus intensive, plus cumulative et plus diversifiée que celle des catégories sociales intermédiaires ou populaires. […] le JT illustre et cristallise le rapport distinctif des catégories sociales supérieures à l'information. […] Le JT, les faits divers et au-delà, tout ce qui pourrait être perçu comme relevant de la « consommation de masse », font l'objet d'un rejet quasi unanime, quand bien même ils sont occasionnellement consommés.
La seconde caractéristique des huit groupes étudiés est en effet qu'ils considèrent leur goût prononcé pour l'information comme l'expression d'une sorte de devoir citoyen qui contribue à faire de chacun d'entre eux un témoin de l'actualité, soucieux d'être en état de veille ».
Jean-Baptiste Comby, « Les appropriations différenciées de l'information en ligne au sein des catégories sociales supérieures », Réseaux, juin 2011
Doc. 2a : Le rapport à l'information des catégories populaires.
Dominique Pasquier a enquêté auprès d'une population d'ouvrier(e)s et d'employé(e)s majoritairement féminine et résidant dans des zones rurales.
« Les catégories modestes utilisent Internet, simplement de manière différente des couches plus aisées de la population. […] Aucune des personnes interrogées n'utilise Twitter, et les mails sont également très peu usités. L'essentiel de l'activité numérique passe par les sites d'achat comme Le Bon Coin, et surtout Facebook, le réseau social privilégié. […]
Il n'y a aucune lecture de la presse écrite nationale ; à l'extrême limite, on consulte les journaux locaux. L'information circule via la télévision à la maison, et la radio sur les trajets. Sur Internet, ce sont surtout des liens partagés sur Facebook, de façon très horizontale. On relaie le lien qu'un ami a posté. Les sujets évoqués sont révélateurs d'un très gros décrochage : les débats politiques sont considérés comme inutiles, éloignés, on ne s'y intéresse pas. On accède à l'actualité à travers le partage de faits divers qui ne sont pas analysés de manière intellectuelle mais à travers des catégories morales. C'est de cette manière qu'entre la réflexion politique : on valorise l'honnêteté contre les faux-semblants, l'innocence contre la tromperie, par exemple en relayant des scandales politico-financiers… ».
Entretien avec Dominique Pasquier à propos de son livre, L'Internet des familles modestes : enquête dans la France rurale, (Presses des mines, 2018) in Marianne, 18 décembre 2018,
Doc. 2b : Le rapport à l'information des catégories populaires.
« Dans les milieux populaires, les informations apparaissent ainsi relativement présentes dans la sphère privée. Néanmoins, une forte exposition aux médias ne signifie pas toujours […] un fort intérêt pour l'actualité ni des « usages légitimes » de ces biens culturels (par exemple, s'informer pour construire son opinion politique). Les informations participent plutôt aux régulations de la vie familiale et personnelle : sujets de conversation au sein du couple, moyens pour les parents de transmettre des valeurs à leurs enfants, ou supports de cohésion identitaire pour les personnes les plus isolées. Les informations sont avant tout des biens symboliques que l'on s'échange au quotidien, dans la sphère domestique ».
Vincent Goulet, Médias et classes populaires. Les usages ordinaires des informations, Ina éditions, 2014
Doc. 3 : Les sources d'information par tranches d'âge.
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Pour conclure...
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L'information : production, diffusion et réception.