2nde - La domination athénienne sur le monde grec.
Publié le 10 Novembre 2022
La domination athénienne sur le monde grec.
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Phalange hoplitique athénien
Doc. 1 : le monde grec du IXème au VIème siècle avant notre ère.
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Doc. 2 : le territoire de la cité athénienne.
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Doc. 3 : Les Athéniens, défenseurs de la liberté des Grecs (Hérodote, L’Enquête, VIII, vers 445 av. n.e.)
« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. (…) Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
Doc. 4 : les guerres médiques.
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Doc. 5 : Aristote, La constitution des Athéniens, v. 330 av. J.‑C.
« Les jeunes gens sont inscrits parmi les membres du dème (1) à l'âge de 18 ans. Au moment de l'inscription, les membres du dème, après serment, prennent leur décision par un vote [...]. Cela fait, le conseil (2) soumet les inscrits à un examen [de vérification]. Leurs pères [...] élisent les trois citoyens qu'ils estiment les plus honorables et les mieux à même de prendre soin des éphèbes [...]. Ces chefs, après avoir réuni les éphèbes, commencent par faire avec eux la tournée des sanctuaires, puis se rendent au Pirée où ils tiennent garnison [...]. Le peuple nomme aussi à main levée deux instructeurs et des maîtres qui leur apprennent à se battre comme hoplites, à tirer à l'arc, à lancer le javelot, à manœuvrer la catapulte. Il est alloué aux éphèbes 4 oboles par tête. [...] Ils passent ainsi la première année de l'éphébie. La seconde année, une assemblée du peuple est tenue au théâtre et les éphèbes y sont passés en revue. Ils reçoivent alors de la cité un bouclier rond et une lance, effectuent des rondes militaires et tiennent garnison dans les forts [...]. Après ces deux années, ils font pleinement partie des citoyens de la cité. »
1. Division administrative de l'Attique (la région d'Athènes).
2. La Boulé.
Doc. 6a : un hoplite athénien
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Doc. 6b : l'armée athénienne
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Doc. 7 : la ligue de Délos
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Doc. 8 : Décret de Cléarchos, Vème siècle av. J.-C.
« Que les […] archontes (Haut magistrat à Athènes.) dans les cités, une fois le décret gravé sur une stèle de marbre, la fassent installer sur l’agora de chaque cité et les responsables devant l’atelier monétaire. Que les Athéniens les y obligent, même s’ils ne le veulent pas. Que le héraut […] exige d’eux ce que les Athéniens ordonnent. Que le secrétaire du conseil fasse ajouter au serment prêté par le conseil ceci : “Si quelqu’un frappe de la monnaie d’argent dans les cités (alliées) et n’emploie ni les monnaies, ni les poids, ni les mesures des Athéniens et fait usage de monnaies, mesures et poids étrangers, je le punirai et le condamnerai selon les clauses du décret précédent que Cléarchos a proposé.” Qu’il soit permis à celui qui possède de l’argent étranger de venir le remettre quand il le voudra et de l’échanger selon les mêmes conditions ; que la cité lui donne en échange de la monnaie d’ici. »
Doc. 9a : Les grands travaux de l’Acropole (Plutarque, Les Vies parallèles, t. III, Vie de Périclès, vers 100-120)
« Mais ce qui causa le plus de plaisir à Athènes, […] et frappa d’admiration le reste des hommes, […] ce fut la construction des monuments sacrés. Cette mesure suscita, plus que toutes les décisions politiques de Périclès, la jalousie de ses ennemis. Ils l’accusaient dans les assemblées : “Le peuple, criaient-ils, est déshonoré ! Il s’est attiré les insultes de tous, pour avoir transporté de Délos à Athènes le trésor commun des Grecs. Quant à l’excuse honorable que nous pouvions opposer à nos accusateurs, en soutenant que nous avions transféré ici le bien commun par crainte des Barbares, pour le mettre en lieu sûr, Périclès nous l’a ôtée. La Grèce s’estime victime d’une terrible injustice et d’une tyrannie manifeste : elle voit qu’avec les sommes qu’elle a fournies sous la contrainte pour faire la guerre, nous couvrons d’or et de parures notre cité, comme une fille coquette, l’ornant de pierres précieuses, de statues, et de temples qui coûtent 1 000 talents.” Mais Périclès donnait au peuple les explications suivantes : “Vous ne devez aucun compte de ces sommes aux alliés, puisque vous faites la guerre pour eux et maintenez les Barbares au loin.” »
Doc. 9b : Les grands travaux de l’Acropole (Plutarque, Les Vies parallèles, t. III, Vie de Périclès, vers 100-120)
« Dans ces circonstances, Périclès remontrait aux Athéniens qu’ils n’avaient pas à rendre compte de l’argent à leurs alliés, puisqu’ils faisaient la guerre pour eux et tenaient en respect les barbares. « Les alliés, disait-il, ne fournissent ni cavalier, ni navire, ni hoplite ; ils n’apportent que de l’argent. Or l’argent n’appartient plus à ceux qui le donnent, mais à ceux qui le reçoivent, pourvu qu’ils rendent les services en vue desquels ils le reçoivent.
Maintenant que la ville est suffisamment pourvue des choses nécessaires à la guerre, il faut qu’elle emploie ses ressources à des ouvrages qui, après leur achèvement, lui vaudront une immortelle renommée et qui, au cours de leur exécution, maintiendront le bien-être chez elle, car ils feront naître des industries de toute sorte et des besoins variés, qui éveillant tous les arts et occupant tous les bras, fourniront des salaires à presque toute la population, celle-ci tirant de son sein de quoi s’embellir et se nourrir en même temps. »
À ceux qui avaient l’âge et la force de faire la guerre, le trésor public fournissait abondamment de quoi vivre ; mais pour la masse ouvrière, qui n’était pas enrôlée, Périclès ne voulait ni qu’elle fût privée de salaires ni qu’elle en touchât sans travailler et sans rien faire. En conséquence il proposa résolument au peuple de grands projets de constructions et des plans d’ouvrages qui mettraient en oeuvre beaucoup de métiers et demanderaient beaucoup de temps. De la sorte, la population sédentaire aurait le même droit que les matelots et les soldats en garnison ou en expédition d’être aidée et de toucher sa part des fonds publics. »
Doc. 10 : les guerres du Péloponnèse.
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