Information et propagande en temps de guerre
Publié le 7 Octobre 2024
THÈME 1 : S'INFORMER, UN REGARD CRITIQUE SUR LES SOURCES ET LES MODES DE COMMUNICATION
Axe 1 : Information et propagande en temps de guerre
I - Le contrôle de l'information pendant la Première Guerre mondiale.
Doc. 1 : extrait de journaux français durant la Première Guerre mondiale '1914-15)
« Les balles allemandes ne sont pas dangereuses : elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. » L’Intransigeant, 17 août 1914.
« Les Allemands tirent fort mal et fort bas ; quant aux obus, ils n’éclatent pas dans la proportion de 80 %. » Le Journal, 19 août 1914.
« Nos troupes, d’ailleurs, maintenant, se rient de la mitrailleuse. […] On n’y fait plus attention. » Le Petit Parisien, 11 octobre 1914.
« À part cinq minutes par mois, le danger est très minime, même dans les situations critiques. Je ne sais comment je me passerai de cette vie quand la guerre sera finie. Les blessures ou la mort… c’est l’exception. » Le Petit Parisien, 22 mai 1915.
Doc. 2 : Une du Canard Enchainé, 8 septembre 1916
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Doc. 3 : Le Lapin à Plumes, journal de tranché
II - La guerre des ondes pendant la Seconde Guerre mondiale.
Doc. 1a : L'appel du 18 juin du Général de Gaulle
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Doc. 1b : publicité pour Radio-Paris
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Doc. 2 : Tract intitulé "Français, veillez à votre poste radio" largué par la Royal Air Force en août 1940
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Doc. 3a : Le petit parisien, journal collaborationniste. (1944)
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Doc. 3b : journaux résistants
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III - La guerre du Vietnam
Doc. 1 : Arnaud Mercier, « Guerres et médias : permanences et mutations », Raisons politiques, février 2004.
« Au Vietnam, les autorités américaines ont été prises à leur propre jeu. Elles ont dès le départ refusé d'imposer une censure qui serait passée pour inacceptable – puisque les États-Unis n'étaient pas officiellement en guerre – et qui aurait attiré l'attention des médias. Cependant, les journalistes devaient obtenir une accréditation, et un véritable ministère de l'Information local fut mis en place, chargé de fournir les informations officielles à la presse via des conférences de presse quotidiennes. Dès la guerre du Vietnam, la majorité de l'information diffusée était issue de ces conférences et l'armée a facilité la vie des journalistes en mettant à leur disposition télex, lignes de téléphone et vols spéciaux. Des consignes enjoignaient aux chefs de corps d'assurer l'accueil et le transport des journalistes régulièrement accrédités. L'information diffusée devait respecter quelques règles fixées par l'armée, que les journalistes acceptèrent sans problème. Mais les correspondants américains, qui étaient les plus nombreux, étaient là pour parler de la vie des GI's. Le conflit et le sort des Vietnamiens les intéressaient peu, tant la lutte contre les communistes leur semblait légitime. »
Doc. 2a : Une du magazine Life, 12 juin 1964.
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Doc. 2b : Une du magazine Life, 2 juillet 1965
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Doc. 2c : Une du New York Times du 2 février 1968 avec la célèbre photo d'Eddie Adams où le général Nguyen Ngoc Loan, chef de la police nationale sud-vietnamienne abat un prisonnier communiste.
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Doc. 3 : Napalm Girl, photographie de Nick Ut, juin 1972
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Doc. 4 : l'opinion américain et la guerre du Vietnam
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Doc. 5 : « Censure, propagande et contestation : les médias et les mouvements pacifistes durant la guerre du Vietnam », Avril21.eu, 22 novembre 2017.
« Dans l'esprit de nombreux Américains, après avoir dépassé la censure et en montrant la réalité de l'enlisement de la guerre, les médias auraient permis d'entraîner le mouvement contestataire contre cette guerre, les journalistes jouant alors un rôle de dénonciateurs. Cette thèse a subi une double critique. Dans La fabrication du consentement (2008), les chercheurs N. Chomsky et E. Herman tentent de démontrer comment les médias dominants servent la politique américaine d'endiguement du communisme et tendent ainsi à minimiser les exactions commises par l'armée américaine sur les populations civiles. Ainsi, les informations consacrées à la guerre, retransmises à la télévision (à l'époque principal média d'information pour les Américains), veillent à montrer des images aseptisées de la guerre dans lesquelles la violence et la brutalité ne sont pas représentées. […] Dans son ouvrage The “Uncensored War” (1989), le chercheur D. C. Hallin s'est attelé à déconstruire les théories média-centrées. La presse ne favorisa pas les contestations contre la guerre, au contraire, ce sont ces contestations elles-mêmes qui suscitèrent l'intérêt de la presse qui par la suite les accompagna. »