Fondements et manifestations de la puissance à l’échelle internationale (activité #1)

Publié le 1 Décembre 2024

Fondements et manifestations de la puissance à l’échelle internationale (activité #1)

 

 

Activité #1 : "le football au cœur du soft power brésilien".

 

Objectif : Réalisez une synthèse orale de 3mn sur le thème « le soft power au cœur des stratégies d'affirmation de la puissance » à travers l'exemple du football brésilien.

 

La présentation doit comporter :

- une rapide introduction présentant le sujet et donnant la problématique,

- un développement construit organisé autour de 2 ou 3 idées directrices,

- la présentation et l’analyse d’un document en lien avec le sujet,

- une brève conclusion répondant à la problématique.

Consignes de travail :

- lisez les documents ci-dessous et relevez tous les éléments en lien avec le sujet.

- dégagez une problématique et organisez vos idées / vos connaissances de manière à répondre clairement à cette problématique.

- Cherchez au minimum un document, iconographique, cartographique et/ou statistique pour illustrer votre propos.

- Préparez votre synthèse orale sous forme de prise de note (afin de ne pas être tenté de lire pendant la présentation) : introduction (sujet, problématique), plan détaillé, notions/faits/chiffres clés, présentation et analyse du doc etc.

- Répartissez-vous la parole de manière équilibrée.

 

Documents

Doc. 1 : "Le Brésil joue la puissance par le football", par Lamia Oualalou, in lefigaro.fr, le 11 juin 2014.

"(...) Lorsqu'en 2007 Luiz Inacio Lula da Silva, alors fraîchement réélu à la tête du pays, annonce que le Brésil a été choisi pour accueillir la Coupe du monde de 2014, l'euphorie l'emporte. C'est l'occasion rêvée d'effacer le mauvais souvenir de 1950, quand l'équipe uruguayenne a soufflé à la Seleçao le titre de champion du monde dans le stade du Maracana, une humiliation que les Brésiliens de tous âges racontent avec une boule dans la gorge. C'est aussi, pour le gouvernement, la possibilité de montrer au monde un autre pays. En 1950, le Brésil, avec ses 54 millions d'habitants, éparpillés pour les deux tiers dans des zones rurales et en majorité analphabètes, ambitionne à peine, grâce au Mondial, d'exister comme un pays en voie de développement prometteur. L'enjeu n'est plus le même en 2014. Le géant latino-américain est la septième puissance économique mondiale, son marché de 200 millions d'habitants attire les entreprises du monde entier et ses multinationales étonnent par leur dynamisme. C'est aussi, des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), le seul pays qui depuis dix ans concilie une croissance, certes modérée, avec une réduction continue des inégalités.

Pour le géographe français Hervé Théry, professeur à l'université de Sao Paulo, «le Brésil n'est pas une puissance militaire et n'ambitionne pas de l'être. Son poids économique reste limité, il doit surtout sa projection internationale au “soft power” dont il fait usage». Le concept recouvre l'activisme croissant de Brasilia dans l'aide humanitaire internationale, son rôle de leader de la lusophonie, mais aussi sa prédominance dans le football: depuis 1958, le Brésil a remporté cinq titres de champion du monde, un record inégalé. En organisant un nouveau Mondial, le gouvernement tablait sur un joli coup de communication, source d'investissements et de touristes internationaux, ouvrant un boulevard pour la réélection de la présidente sortante, Dilma Rousseff, en octobre. C'était compter sans la population, furieuse de voir l'argent public dilapidé dans la construction de stades. «Les Brésiliens savent que les 11 milliards d'euros dépensés n'auraient pas réglé tous les problèmes de services publics, mais ils aimeraient voir les politiques démontrer le même engouement pour l'amélioration de la santé ou de l'éducation», pointe Gilberto Maringoni, professeur de relations internationales à l'université fédérale ABC, à Sao Paulo."

 

Doc. 2 : "Le Brésil et le Monde", par Hervé Thery, in diploweb.com, le 26 septembre 2015

" (...) Le Brésil est un bon exemple de ce qu’on appelle le soft power, l’influence exercée par des moyens autres que le hard power économique et militaire. Il s’affirme par sa culture, qui va de la musique (notamment la bossa nova), au sport (futebol en tête) en passant par le succès mondial de ses telenovelas (quoiqu’on pense de la qualité intrinsèque de ces interminables mélodrames télévisés). Ces produits et images culturelles sont véhiculés par les services officiels de promotion de l’image du Brésil, mais aussi et même plus par des entreprises comme la Globo, le principal groupe médiatique du pays, ainsi que par les Brésiliens eux-mêmes (voyageurs, expatriés, boursiers, touristes, etc.), qui voyagent plus que naguère.

Enfin, et malgré la déception de la Coupe du Monde 2014 (beaucoup de Brésiliens imaginaient pouvoir gagner facilement, à domicile, un 6e titre mondial), dans un domaine au moins la supériorité du Brésil n’est pas contestée, le futebol , comme en témoignent ses exportations de joueurs dans le monde entier. Près d’un millier d’entre eux ont rejoint des clubs de 80 pays du monde entier. Celui qui en a accueilli le plus est le Portugal, pour des raisons linguistiques évidentes, mais on en a vu aussi partir au Japon, en Corée ou vers des pays plus exotiques pour des Brésiliens (d’autant que la plupart des joueurs sont d’origine populaire et bien peu préparés à la vie à l’étranger) : en Indonésie, au Vietnam, en Chine, en Azerbaïdjan, en Finlande, etc. On notera que leur nombre a diminué dans les pays voisins, en Corée du Sud et au Japon, mais qu’il a au contraire augmenté particulièrement vite en Afrique du Sud, dans les pays du Golfe et surtout en Europe orientale, pays dont le rôle international s’est affirmé dans ces années : même dans ce domaine ludique (mais qui est aussi et de plus en plus un business) il est clair que la position du Brésil dans la mondialisation se renforce. (...)"

 

Carte des exportations de joueurs de futebol brésiliens

 

Doc. 3 : "Mort de Pelé : le Brésil pleure son «plus grand ambassadeur»", par Chantal Rayes, in liberation.fr, le 29 décembre 2022.

"Médias et politiques ont réagi à la disparition du célèbre footballeur, mort jeudi à 82 ans, rappelant que c’est lui, par son génie une balle au pied, qui a «propulsé la nation sur la scène mondiale». (...) Celui qui était surnommé à ses débuts gasolina («carburant»), parce qu’une fois sur une pelouse, rien ne pouvait plus l’arrêter, aura mis le Brésil sur la carte du football mondial. Et son legs va bien au-delà. Car le futebol, tout comme la musique, est un puissant instrument du soft power brésilien. «Pelé a été le plus grand ambassadeur du Brésil dans le monde, écrit ainsi le chroniqueur diplomatique Jamil Chade. Il a forgé l’image du pays à l’étranger. Celle d’une nation sympathique, sans ennemis. Celle, factice, il est vrai, du pays de l’allégresse.» «Pelé est une sorte de mythe fondateur de la nation brésilienne, renchérit le chroniqueur sportif Márvio dos Anjos, qui peine à contenir son émotion. Avant le premier Mondial remporté par le Brésil, en 1958, notre pays sans prix Nobel, sans oscar, manquait d’estime de soi. Mais d’un coup, ce Brésil qui peine encore aujourd’hui à se débarrasser de son complexe d’infériorité voyait naître un orgueil national grâce à un homme noir, un virtuose du ballon. […] Certes, que le sport et la musique soient les seuls ascenseurs sociaux pour les noirs du Brésil reste le symptôme d’un pays raciste, mais ce pays aurait été encore plus raciste sans un Pelé victorieux, sans nos titres mondiaux offerts par des idoles noires.». (...)"

 

Grille de notation :

 

Liens vers les articles :

- doc. 1 : https://www.lefigaro.fr/international/2014/06/11/01003-20140611ARTFIG00303-le-bresil-joue-la-puissance-par-le-football.php

- doc. 2 : https://www.diploweb.com/Le-Bresil-et-le-Monde.html

- doc. 3 : https://www.liberation.fr/international/amerique/mort-de-pele-le-bresil-pleure-son-plus-grand-ambassadeur-20221229_VSSVIJFELNBWXB7YVHZHE7ZDVA/

Rédigé par Team Histoire-Géo

Publié dans #1ère HGGSP

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