La Chine et le monde depuis 1949 : plan détaillé
Publié le 22 Octobre 2014
La Chine et le monde depuis 1949
Travail inspiré http://www.annabac.com/content/la-chine-et-le-monde-depuis-19497 - Annales corrigées : composition Histoire-Géo Tle ES-L - Les chemins de la puissance : les Etats-Unis et la Chine depuis 1918
Les titres entre [ ] servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.
Considérer la Chine ET et le monde, c’est étudier les relations qu’entretient la Chine avec l’extérieur, sa puissance, sa capacité d’influencer les autres Etats. En 1949, lorsqu’est créée la République Populaire de Chine par Mao Zedong, c’est un pays affaibli par les dominations étrangères successives, les guerres civiles et mondiales ; un demi-siècle plus tard, premier des « Etats émergents », elle apparaît comme LA puissance du xxie siècle naissant. En quoi les relations entre la Chine et le monde ont-elles permis à celle-ci de devenir une puissance mondiale ? L’empreinte de Mao Zedong invite à distinguer deux étapes : du temps du « Grand Timonier, de 1949 à 1976, l’affirmation d’une puissance POLITIQUE dans le monde, et après Mao, l’affirmation d’une puissance économique et financière.
[I 1949-1976, l’affirmation d’une puissance politique dans le monde, avec Mao Zedong (et Zhou Enlai)]
[A. 1949-63 imitation du modèle soviétique puis distance croissante]
En 1949, la Chine est épuisée, et rejetée par l’Occident, qui refuse de reconnaître le nouvel Etat, seul le régime exilé à Formose/Taiwan est légitime. Mao choisit le monde communiste pour sortir de la pauvreté et de l’humiliation. Un traité d’Amitié est signé avec l’URSS, qui fournit de l’aide matérielle et technique, notamment en envoyant des experts en Chine. La Chine devient une puissance régionale : elle soutient la Corée du Nord dans la Guerre de Corée (1950-53) pour l’URSS contre lq Corée du Sud et les Alliés des Etats-Unis ; elle occupe le Tibet intégré de force à la République Populaire de Chine.
Sur le modèle soviétique, Mao Zedong, à la tête du Parti communiste chinois (PCC) met en place la dictature du prolétariat (régime de parti unique) et s’appuie sur le culte de la personnalité pour mieux mobiliser la population. Les laogaï sont des camps de travaux forcés. La collectivisation des biens de production et la planification sont appliquées méthodiquement pour une industrialisation à marche forcée.
Mais la Chine prend des distances croissantes à l’égard de l’URSS : Mao estime que Khrouchtchev trahit le communisme avec la déstalinisation ; la Chine a l’impression d’être traité en Etat soumis plus que partenaire de l’URSS ; enfin, la médiocrité des résultats économiques conduit le régime à définir une nouvelle ligne économique : Mao veut que la Chine « marche sur ses deux jambes », donnant dès lors autant d’importance au secteur agricole qu’à l’industriel. C’est la période dite du Grand Bond en avant (1959-1960)… qui aboutit à une famine de plus de 20 millions de morts. En 1963, les relations sont rompues entre les 2 pays, des troupes se massent à la frontière.
[B. A partir de 1963, c’est la rupture définitive à l’égard de l’URSS]
La Chine soutient la lutte pour la décolonisation et devient un leader du Tiers-Monde et du Mouvement des Non-Alignés, à partir de la conférence de Bandung (avril 1955).
Elle s’érige en grande puissance, avec la bombe atomique à partir de 1964, une influence culturelle importante sur l’Occident avec la Révolution Culturelle et le « petit livre rouge » (en France, plusieurs mouvements de mai 68 se disent « maoïstes », de l’aide à des pays du Tiers-Monde, notamment le Cambodge de Pol-Pot au début des années 1970.
Contre l’URSS, la Chine se rapproche même des EU (sous la realpolitik de Kissinger) : diplomatie du Ping-Pong, visite de Nixon, président des EU, qui s’efforce de sortir du bourbier vietnamien, entrée à l’ONU : la Chine est devenue une grande puissance politique reconnue.
[II 1976-aujourd’hui : l’affirmation d’une puissance économique et financière, intégrée à la mondialisation]
Après la mort de Mao (1976) et l’arrivée de Deng Xiaoping au pouvoir, la Chine s’est ouverte au monde et choisit un modèle économique libéral.
[A. L’émergence d’un géant économique]
En ouvrant les ZES, les Zones Economiques Spéciales, sans taxes pour les étrangers, à partir de 1979, puis progressivement tout le territoire, la Chine a défini « la voie chinoise de développement » : la main d’œuvre abondante et bon marché permet l’essor des industries de main d’œuvre pour l’exportation (pays atelier) ; les bénéfices sont réinvestis, pour remonter les filières vers la haute technologie.
La répression de la place Tian’anmen en juin 1989 fixe les règles intérieures, selon ce u’on appelle le « socialisme de marché » : Le système politique reste communiste, avec dictature du parti unique communiste et contrôle de l’information, comme le montrent les pressions sur Google et l’internement de plus d e2 millions de personnes encore. Mais le système économique est libéral : fondé sur la propriété privée et la loi du marché.
La Chine – notamment la façade littorale Est – est au cœur des productions et des échanges mondiaux. Elle a intégré l’OMC en 2001, et ses réserves de capitaux en font un partenaire incontournable, notamment dans le contexte de crise mondiale depuis 2008 : elle est créancier des EU, exportatrice nette, et 2e PIB mondial depuis 2010.
[B. Un rôle géopolitique croissant.]
Avec 1,3 milliards d’habitants, 10% du PIB mondial, le 1er rang pour les exportations mondiales, mais aussi des besoins énergétiques croissants, la Chine est un pays qui pèse sur les relations internationales. Elle est membre permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU, et intervient de plus en plus en Afrique (avec des investissements et une immigration croissante, non conditionnés par un quelconque resepct des droits de l’homme). Régionalement, elle est en tensions fréquentes avec l’Inde, sa rivale ; Taïwan, ou même le Japon. Son armée est la 1e du monde pour le nombre d’homme, et elle a le 2e budget militaire mondial.
Mais la Chine est au 100e rang mondial pour l’IDH, les inégalités régionales sont importantes entre le littoral et l’intérieur, son soft power, son influence culturelle, par les China towns ou la chinese food, est limitée comparée à celle des EU, qui restent le 1er pôle mondial.
[Conclusion]
Depuis 1949, la Chine a su se faire entendre sur l’échiquier international. D’abord comme puissance communiste puis anticoloniale, elle a eu un certain écho. Toutefois, c’est bien l’ouverture du pays à l’économie mondiale, à la fin des années 1970, qui a permis à la Chine de s’éveiller et de devenir une puissance au rayonnement mondial. [Ouverture] Si elle est une grande puissance, la Chine n’est pas encore l’« hyperpuissance » capable de rivaliser sur tous les points avec les États-Unis.