Des cartes pour comprendre le monde

Publié le 2 Septembre 2019

THÈME 1 GEOGRAPHIE: CLÉS DE LECTURE POUR UN MONDE COMPLEXE

 

Chap. 1 : des cartes pour comprendre le monde.

 

Introduction

   Entre 1947 et le début du XXIème siècle, le monde semblait relativement facile à comprendre. En effet, pendant la Guerre Froide (1947-1991), deux superpuissances dominaient la planète et l'organisaient à leur avantage, tant sur le plan politique, que militaire et économique; les pays du 1/3 Monde et les membres du mouvement des non-alignés vinrent compléter ce monde bipolaire à partir du milieu des années 1950 (avec la conférence de Bandung en 1955) (carte #1). Avec l'effondrement du bloc soviétique et la disparition de l'URSS en 1991, le monde devenait unipolaire et les États-Unis semblaient pouvoir exercer seuls une domination quasi-absolue. Les cartes de ces différentes époques exposent ainsi ces organisations successives de l'espace monde.

 

Carte #1: géopolitique de la Guerre Froide

 

  De nos jours, le monde semble être devenu bien mouvant, bien plus complexe et donc bien plus difficile à appréhender. La mondialisation et ses effets (aussi bien économiques que politiques ou culturels), la mobilités des hommes, l'émergence de nouvelles puissances (de la Chine au Brésil en passant par l'Inde et l'Afrique du sud), le développement de nouvelles formes de conflictualités (terrorisme, conflit ethnique...), la dégradation planétaire de l'environnement, l'apparition de nouveaux acteurs (FMN, organisations régionales...) sont autant de phénomènes qui sont venus bouleverser l'ordre mondial et qui ont concouru à en rendre la lecture et la compréhension plus confuse. Encore une fois, les cartes s'avèrent être des outils appropriés au déchiffrage et à l'analyse de cette complexité géo-économique, géo-politique et géo-culturelle planétaire.

  Depuis quelques années en effet, la cartographie occupe davantage l'espace politique, médiatique et scientifique. Les succès de quelques auteurs comme Samuel Huntington (et sa théorie du « choc des civilisations ») ou Yves Lacoste (et son fameux « la cartographie, ça sert d'abord à faire la guerre ») n'y sont pas étrangers. En tant que représentation du monde et des phénomènes qui s'y développent, les cartes mettent bien évidemment en évidence l'organisation de la planète et les dynamiques qui la traversent. Mais, au delà même des informations qu'elles transmettent, elles révèlent des visions singulières du monde et donc des ambitions/des projets différenciés, parfois même antagonistes. En fonction de l'échelle, de la projection ou du type de figurés utilisés, le sens de l'information change. Le monde se dessine ainsi selon le regard de celui qui l'observe.

 

=> Comment le croisement des grilles de lecture permet-elle de comprendre la complexité du monde actuel?

=> Comment cette complexité est-elle traduite par les cartes ?

=> Dans quelle mesure l'analyse cartographique nous permet-elle d'envisager la multitude des acteurs et des intérêts qui détermine l'ordre mondiale ?

 

Bref, si à l'échelle du monde les cartes sont redistribuées, il convient à présent de les remettre en ordre pour y voir plus clair.

 

I – LA CARTE COMME OUTIL DE LECTURE DE LA COMPLEXITÉ : DE L'INFORMATION À LA MANIPULATION.

 

1. La carte, une vision subjective du monde.

  Une carte est une représentation graphique du monde. Si la géométrie mesure la terre et la géographie « l'écrit » (la décrit), la cartographie quant à elle la dessine. L'étymologie renvoie ainsi au latin « charta » (papier) et au grec « graphos » (écrire).

  Même si aujourd'hui la cartographie scientifique tend à l'objectivité (comme toute les sciences d'ailleurs), les cartes restent avant tout des représentations subjectives. Toute carte porte en elle les ambitions et les représentations de celui qui la conçoit et la réalise. Elles ne sont par conséquent absolument pas neutres, même celles qui semblent les plus anodines.

Exemple #1 : carte T dans O de l'époque médiéval (carte #2):

Ces cartes ont été réalisées par des membres du clergé (qui composaient la grande majorité des lettrés de l'époque) et reflètent donc la vision chrétienne du monde. Tout d'abord, le monde n'est pas ici synonyme de planète dans la mesure où l'existence du continent américain ou de l'Australie est encore inconnue. Il n'est donc question que des terres connues, l'Asie, l'Afrique et l'Europe, entourées par un océan circulaire (formant le O).

 

Carte #2: Carte dite "T dans O"

 

 De plus, il s'agit de cartes dites « orientées » dans le mesure où l'Est (l'Asie) est placé en haut de la carte, l'orient étant dans l'Ancien Testament le lieu du paradis terrestre dont ont été chassés les hommes après le péché originel.

  Par ailleurs, la ville de Jérusalem, lieu saint par excellence, est placée au centre de la carte et du monde (c'est aussi l'époque des croisades dont l'objectif étaient justement de libérer la terre sainte de l'occupation musulmane).

  Enfin, la représentation des trois continents (séparés par la mer Méditerranée, le Nil et la mer Noire qui forment le T) est très éloignée de la réalité en terme de superficie et de distance.

=> Cette carte est donc avant tout une représentation mentale et symbolique du monde, construite à partir des connaissances de l'époque mais aussi et surtout à partir des dogmes et croyances propagés par l’Église Catholique.

Exemple #2 : le planisphère européanocentré (carte #3).

  Il s'agit du planisphère le plus commun en France et en Europe. Il semble à priori objectif et neutre. Il est en réalité historiquement et culturellement marqué. La terre est une sphère imparfaite, sa surface n'a donc pas de centre. Le passage de la sphère à la représentation plane impose par conséquent de définir ou plutôt de « choisir » un centre. Ici, c'est l'Europe de l'ouest et l'Afrique qui sont placées en position centrale. Le méridien de Greenwich (qui passe à travers l'Observatoire royal de Greenwich, dans la banlieue de Londres) est le premier méridien (méridien de longitude 0°) et sert donc de référence internationale pour la longitude . Il sépare ainsi l'est du monde de l'ouest. Ce méridien à été choisi de manière totalement arbitraire et adopté comme standard international en 1884 à la conférence de Washington.

 

carte #3: planisphère européen

 

  Que nous apprend cette carte ? Qu'au XIXème siècle, les britanniques dominaient le monde (1ère puissance économique, 1ère flotte militaire...) et en ont donc défini l'organisation et la représentation du monde, selon leur propre vision et leur propre intérêt. Cette carte témoigne donc de la puissance passée de la Grande Bretagne.

En outre, le nord est placé en haut du planisphère. Ce choix, lui aussi arbitraire, renvoie également à la domination de l'Europe et de la grande Bretagne sur le monde au XIXème siècle, ainsi qu'à une nécessité pratique pour les marins de l'époque Moderne (qui se repéraient grâce à l'étoile polaire).

Enfin, le fait que cette forme de représentation soit encore utilisée aujourd'hui en Europe reflète à la fois l'intériorisation par les européens de leur puissance à l'échelle mondiale (puissance réelle ou fantasmée, passée et présente) ainsi que la tendance à l'ethnocentrisme des sociétés humaines : les européens se perçoivent comme au centre de l'espace mondial, aussi bien en terme géographique qu'en terme de place et de rôle dans l'ordre mondial (vision européanocentrée).

 

=> L'analyse des cartes, si elle est utile pour comprendre la complexité du monde actuel, doit donc se faire de manière critique et rigoureuse.

 

2. Méthodologie pour une analyse critique des cartes du monde.

  Les cartes permettent d'appréhender la complexité du monde en donnant à voir un certain nombre d'informations. Une carte permet tout d'abord de localiser (une ville, un port, un fleuve, une frontière, un État...). Elle permet aussi de définir/délimiter un espace ou une région en fonction d'un ou plusieurs critères spécifiques : aire d'extension de l'islam, pays à faible IDH, régions industrielles, bassins touristiques, pôles centraux de la mondialisation... La cartographie utilise donc des données (physiques, statistiques) concernant des territoires, des lieux et/ou des populations qu'elle projette sur le papier. Si ces données peuvent être considérées comme exactes et objectives (même si là encore il faut rester critique/prudent et tenir compte de l'origine de ces informations), leur transposition sur le papier l'est beaucoup moins.

  L'analyse cartographique se doit ainsi d'être effectuée selon une grille de lecture rigoureuse. Les cartes sont différentes en fonction :

 

- Du centrage : il s'agit d'être attentif aux espaces placés au centre de la carte. Comme dans le cas de notre carte européanocentrée, les différents centrages témoignent des différentes visions/représentations du monde qu'ont les habitants de la planète. Au delà de cet ethnocentrisme, le choix du centrage peut aussi avoir des raisons géopolitiques. C'est par exemple le cas du planisphère centré sur l'Australie (carte #4).

 

carte #4: planisphère australien

 

  En effet, cette île-continent est, dans les représentations classiques, « rejetée » dans un « coin » du monde, autrement dit est géographiquement/cartographiquement marginalisée. Elle l'est donc également du point de vue géopolitique. Cette carte, qui place l'hémisphère sud en haut et qui est centrée sur l'océan pacifique et l'Australie permet à cet État d'affirmer son existence (l'Australie est rattachée au groupe de la triade) et aussi de justifier/légitimer ses ambitions sur le Pacifique. L’Australie se définit comme une grande puissance et entend le faire comprendre au monde par les cartes (cf carte postale « Australia... a Big Country »).

 

 

  En outre, le centrage peut aussi avoir un aspect fonctionnel : on peut par exemple citer les cartes centrées sur le continent américain qui mettent en relief l'hyperpuissance états-unienne et son influence planétaire.

=> il faut donc réfléchir au sens et à la signification du centrage.

 

- De la projection : le passage de la sphère au plan s'effectue par des calculs mathématiques (plus ou moins) savants. Le type de projection choisi n'est pas neutre.

Deux exemples :

  • La projection polaire (carte #5): celle-ci est plutôt bien adaptée pour montrer le polycentrisme qui caractérise l'organisation économique mondiale actuelle. Elle permet de mettre en évidence l'importance des flux qui s'effectuent entre les trois pôles de la triade.

Carte #5: projection polaire

 

  • La projection de Peters (carte #6): Jusqu'aux années 1970, la projection la plus utilisée était celle de Mercator. Il s'agit d'une projection dite « conforme » : elle conserve les angles (entre méridiens et parallèles) mais déforme les surfaces. Les pôles apparaissent sur-représentés en terme de superficie, alors que les régions inter-tropicales sont plus réduites. La projection de Peters prend le parti contraire. Elle ne respecte pas les angles mais conserve globalement les superficies des territoires. Ainsi, l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine sont bien plus visibles que sur la projection de Mercator. Cette carte apparaît dans le contexte d'émergence du 1/3 monde, c'est à dire d'affirmation sur la scène internationale des anciennes colonies qui cherchent à échapper à la domination des anciennes métropoles coloniales et des superpuissances de la Guerre Froide (mouvement des « non-alignés »). Cette projection a donc une ambition géopolitique manifeste.

 

Carte #6: projections de Peters et de Mercator

 

- De l'échelle : le choix de l'échelle (mondiale, continentale, régionale, nationale, locale) et encore plus les « jeux d'échelle » (c'est à dire le passage d'une échelle d'analyse à une autre) permettent de mettre en évidence la complexité des phénomènes selon le point de vue adopté.

=> Il est donc nécessaire d'envisager les phénomènes étudiés à différentes échelles pour les comprendre/appréhender/envisager dans leur globalité et dans leur complexité <=> toujours jouer avec les échelles.

  • Exemple de la Chine (cartes #7a et 7b): si la Chine est aujourd'hui devenue la 2ème puissance économique mondiale et le pays ayant connu la plus forte croissance économique de la dernière décennie (comme le montre les cartes du PIB national et du taux de croissance à l'échelle mondiale), le passage à l'échelle nationale vient nuancer ce constat. En effet, on note un fort contraste de développement et de richesse entre le littoral (qui concentre les villes et les activités économiques liées à la mondialisation) et l'intérieur du pays plus en « retard ».

 

Carte #7a: PIB dans le monde

 

Carte #7b: PIB en Chine

 

- Du type de figuré et en particulier du choix des couleurs : Pour élaborer une carte, il faut respecter un certain nombre de règles graphiques. Il existe en effet un langage cartographique normé. Rappel :

  • Trois types de figurés sont utilisés : ponctuel (villes, ports, attentats, sites touristiques...), linéaire (frontières, flux, routes...) et de surface (idh, forêt, région industrielle...)

  • Le choix des couleurs quant à lui s'effectue en fonction :

    • de la symbolique : bleu pour tourisme balnéaire, rouge pour État communiste...

    • de l'importance du phénomène dans la démonstration.

=> Des cartes traitant par exemple des inégalités de développement dans le monde peuvent avoir des aspects très différents voir opposés en fonction de ce que l'auteur veut mettre en évidence : on peut en effet faire ressortir le faible IDH (carte #8a)...

Carte #8a: IDH dans le monde

 

... ou au contraire le haut niveau de développement (carte #8b).

Carte #8b: IDH dans le monde

 

Les informations sont identiques (ou presque) mais les cartes visuellement différentes.

 

- De la nature de la carte : dans l'analyse et dans la présentation du document, il faut tenir compte de la nature de la carte. En fonction de celle-ci, le message et l'objectif de l'auteur diffèrent. On distingue:

  • la carte descriptive qui localise et situe des lieux, des régions ou des phénomènes : ex carte de la végétation, de la population, des routes, des activités industrielles...

  • la carte analytique qui représente des phénomènes abstraits (PIB, IDH, taux de croissance économique...)

  • La carte anamorphosée : dans ce type de représentation, les superficies sont déformées en fonction d'une ou plusieurs variables. Le phénomène étudié est ainsi visuellement mis en évidence. (cartes #9)

Carte #9: richesse dans le monde

 

  • la carte de synthèse: plus complexe, elle fait apparaître plusieurs types d'informations, les confronte et les combine graphiquement afin de donner une explication. Il s'agit donc d'une démonstration qui répond à une problématique et dont la légende est organisée à la manière d'un plan détaillé.

     

II – UN MONDE DE PLUS EN PLUS COMPLEXE OU LA REDISTRIBUTION DES CARTES À L'ÉCHELLE PLANÉTAIRE

 

1. La complexité géo-économique : vers un monde polycentrique et interdépendant ? (carte #10)

  Depuis quelques années, la mondialisation (c'est à dire la mise en relation généralisée et hiérarchisée des différentes régions de la planète) a transformé l'espace économique mondial. Les stratégies des FMN et des autres acteurs économiques ont entraîné une multiplication et un accroissement des flux à l'échelle du globe et ont concouru à la mise en place d'une nouvelle Division Internationale du Travail (DIT). De nouvelles régions sont de ce fait intégrées à l'économie-monde et connaissent une croissance économique manifeste. Ainsi, la complexité géo-économique mondiale se manifeste principalement par:

  • La remise en cause de l'opposition pays du nord/pays du sud : si les inégalités de développement et de richesse à l'échelle du globe persistent, l'opposition Nord/Sud est de moins en moins évidente en raison de l'apparition de pays émergents bien intégrés au processus de mondialisation (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud), du rôle croissant de micro-États (d'Asie et de la péninsule arabique) ou encore des difficultés économiques de certaines puissances traditionnelles. On parle ainsi aujourd'hui des « nords » et des « suds » » en raison de la grande diversité des niveaux de développement et d'intégration au processus de mondialisation.
  • La mise en place d'un système économique polycentrique (multipolaire) : si l'organisation du monde sur le modèle centre/périphérie se maintient, le polycentrisme s'affirme de plus en plus : les 3 pôles de la triade dominent encore l'économie-monde (en concentrant les richesses, les flux et les centres de commandement dans les grands métropoles) mais les puissances émergentes viennent désormais les concurrencer en jouant un rôle moteur croissant. A l'inverse, les PMA (surtout situés en Afrique subsaharienne) restent en marge de l'économie monde, toujours dominés et dépendants des centres. Le monde s'organise ainsi de plus en plus en "aires de puissances", à la fois complémentaires et concurrentes.

Carte #10: centres d'impulsion et marges de la mondialisation

 

2. La complexité géo-politique : vers une nouvelle géographie de la puissance ? (Carte #11)

Au début du XXIème siècle, l'organisation géopolitique mondiale est de plus en plus complexe. Plusieurs raison à cela :

  • Les tensions, les crises et les conflits se multiplient et changent de nature : guerres civiles, piraterie, terrorisme... L'instabilité politique prévaut ainsi encore dans de nombreuses régions (arc de crise de l'Afrique du nord à l'Asie du sud, nombreux États d'Afrique subsaharienne...).

  • De nouveaux États sont apparus et de nouvelles frontières ont ainsi été tracées (souvent d'ailleurs à la suite de conflits civils) ; autrement dit, depuis la fin de la Guerre Froide, la fragmentation politique du monde s'accentue et en rend la lecture plus complexe. Le nationalisme régional tend ainsi à redessiner la carte politique du globe.

  • Les rapports de puissance entre les États (objet même de la géopolitique) se modifient (la puissance étant entendue comme la capacité d'un État à imposer sa volonté et donc à influer sur les autres États). L'hégémonie traditionnelle des pays du Nord est remise en cause par des puissances régionales émergentes qui cherchent à étendre leur influence (le passage du G8 au G20 en témoigne) et par les organisations internationales (ONU) et régionales (UE) qui jouent un rôle croissant dans la géopolitique mondiale (comme avec la mise en place du tribunal international de la Haye).

 

Carte #11: du G8 au G20

 

3. La complexité géo-culturelle : vers un choc des civilisation ? (cartes #12a et 12b)

  La complexité du monde tient également à la diversité culturelle des populations de la planète. Le monde peut ainsi être découpé en plusieurs aires de civilisation (espace identifié ayant une certaine unité du fait que les sociétés qui y vivent adoptent des modes de pensées et de vie semblables). Toutefois, il apparaît d'une part que la définition de ces aires de civilisation n'est pas évidente (cf opposition Lacoste/Huntington) et d'autre part que les dynamiques nées de la mondialisation viennent transformer les pratiques culturelles. Ainsi, deux phénomènes contradictoires se développent depuis quelques décennies.

Carte #12a: cartes des civilisations de S.Huntington

Carte #12b: carte des civilisation de Y. Lacoste

  • une uniformisation des pratiques culturelles liée à la mondialisation et à ses effets (McDo, Coca-Cola, Beyonce...). On parle ainsi « d'américanisation » ou « d'occidentalisation » de la planète en raison de la diffusion des mode de vie, de consommation et de pensée occidentaux à l'échelle du monde. Pour le sociologue américain Marshall McLuhan, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) amènent à la mise en place d'un « village global » à la culture de plus en plus homogène.

  • L'affirmation d'identités locales qui témoignent soit de la participation à la compétition économique née de la mondialisation (cf Coca-Cola Vs Mecca-Cola ou Breizh-Cola) soit d'un repli sur soi. Dans ce dernier cas, la mondialisation est considérée comme une menace, un danger contre lequel il faut lutter, alors qu'elle est vécue comme une chance et une opportunité dans le premier cas.

 

4. La complexité géo-environnementale : vers un modèle de développement durable ?

  Épuisement des ressources, pollutions, risques sanitaires et météorologiques croissants, montée des eaux et réchauffement climatiques..., sont autant de marqueurs des atteintes que l'activité humaine fait peser sur la planète. Les cartes permettent d'observer ses phénomènes et de mettre en évidence les dangers qui pèsent sur les sociétés humaines. La notion de développement durable, encore largement circonscrite au monde occidental, doit ici être mobilisée.

 

Carte #13 : les émissions de CO2 dans le monde

 

Conclusion :

=> basculement de la richesse et de la puissance vers de nouvelles régions du globe (Asie, Amérique latine) et remise en cause de l'ordre économique et géopolitique né des Révolutions Industrielles du XIXème siècle.

=> complexité croissante du monde en raison des bouleversements nés du processus de mondialisation et des liens d'interdépendances croissants entre les régions du globe (les aspects économiques, politiques et culturels étant également liés entre eux).

Rédigé par Team Histoire-Géo

Publié dans #Term Géo

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A
Ce document parait tres interessant à mon regard.
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D
Très intéressant
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E
c'Est bon
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S
La carte 10 est absolument déplorable, je suis tombée sur votre blog par hasard car un prof nous l'a balancé et la piètre qualité de ce document m'as vraiment interloquée. C'est pour cela que j'aimerais savoir d'où est-ce qu'elle provient exactement s'il vous plait, merci.
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T
Je ne peux malheureusement pas vous donner l'origine de la carte, que je ne connais tout simplement pas (on retrouve ce document sur une multitude de sites et il est difficile d'en établir l'origine exacte). Si cette carte est en effet critiquable sur la forme (États laissés en blanc sans explication dans la légende, projection pas forcément adaptée) comme sur le fond (organisation de la légende, limite nord-sud aujourd'hui un peu obsolète, l'Afrique du Sud périphéries intégrée ou géant émergent?), elle n'en est pas pour autant "absolument déplorable". Au contraire, ses imperfections en font un très bon outil de travail pour ce chapitre qui porte en grande partie sur l'analyse critique de cartes. Amicalement.
F
Aussi bien fait qu'un annabac hachette ! Merci!
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A
Les cartes sont super belles !
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G
Très intéressant, j ai beaucoup apprecier, mais à ma connaissance l Australie ne fait pas partie de la Triade ;p
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T
En effet Gendron, elle est &quot;rattachée&quot; à la triade mais n'en fait pas véritablement partie (je vais corriger tout de suite). Cette petite erreur souligne le caractère précaire et critiquable du découpage géo-économique mondial actuel (comme en ce qui concerne la limite nord-sud, de plus en plus floue et donc discutable). Merci pour le commentaire et pour ta vigilance.
L
C'est un vrai bonheur à lire. J'en veux encore plus!
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K
Genius, wonderful, amazing, perfection.
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Y
je suis d'accord avec vous encore plus