2nde - L'Arctique, entre attractivité et fragilité

Publié le 3 Janvier 2021

2nde - L'Arctique, entre attractivité et fragilité.

 

 

 

Document 1 : les limites de l'Arctique.

 

Document 1b : diagramme ombrothermique station météorologique d'Eurake dans le territoire du Nunavut (Canada).

L'Arctique est définie par le secteur où la température moyenne pendant le mois le plus chaud est inférieure à 10°C (ligne rouge sur la carte).

 

Document 2 : les populations autochtones de l'Arctique.

Traduction : indigenous = autochtone / inhabitant = habitant

 

Document 3 : un éleveur de rennes dans l'Arctique russe (Sibérie)

 

Document 4 : des populations divisées, in Joël K. Bourne, « La fin d’un monde sauvage ? », National Geographic, n°80, 2006

"Le village [inupiat de Kaktovik], qui possède environ 400 km² de terres potentiellement riches en pétrole, s’est longtemps montré favorable aux forages, ce qui lui a valu l’inimitié de ses voisins, les Gwich’in, tributaires de la harde de caribous qui, après avoir mis bas le long de la plaine côtière, y passe l’été. [Depuis les quotas de pêche de baleine et le recul de la banquise qui rend difficile les activités de ces chasseurs de baleine], les Inupiats savent bien à qui ils doivent l’argent, les emplois, l’école, le générateur et, depuis peu, les toilettes équipées de chasses d’eau dont bénéficie Kaktovik. « Nous voulons la même chose que tout le monde : une vie meilleure pour nos enfants et nos petits‑enfants, confie Lon Sonsalla, le maire du village. Mais nous aimerions pouvoir maîtriser nos destinées. » Officiellement, le village reste favorable à une exploitation pétrolière responsable, à condition de garder le contrôle de la situation. Dans la réalité, le village semble très divisé [et les habitants sont] de plus en plus nombreux à s’opposer farouchement à l’exploitation pétrolière du refuge national de la vie sauvage arctique."

 

Document 5 : l'Arctique, un espace de plus en plus attractif.

 

Document 6 : le développement du tourisme en Arctique.

 

Document 7 : l'ouverture de routes maritimes : le passage du Nord‑Est, in La Croix, 2018.

"Parti le 23 août de Vladivostok, dans l’Extrême‑Orient russe, un porte‑conteneurs brise-‑glace danois devait, en fonction de la météo, entrer vendredi 28 septembre dans le port de Saint‑Pétersbourg, après avoir franchi l’Arctique par le Nord. Du jamais vu pour un navire de cette taille. Long de 200 mètres, le navire flambant neuf Venta, du géant danois du fret Maersk, transporte près de 3 600 conteneurs. Il est conçu pour opérer par des températures atteignant – 25 degrés Celsius. Il a effectué la route arctique en cinq semaines. Il a fait escale à Busan en Corée du Sud avant de s’élancer via le détroit de Béring jusqu’à Bremerhaven, en Allemagne avant d’arriver jeudi au large de Saint‑Pétersbourg. […] C’est la première fois qu’un porte‑conteneurs relie l’Asie à l’Europe par cette route surnommée « passage du Nord‑Est », qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie. […] Cette route est désormais accessible de plus en plus longtemps, de juillet à octobre. […] Rouslan Tankaïev, expert auprès de la Chambre de commerce et de l’Union des producteurs d’hydrocarbures de Russie, estime que d’ici à 2050, « la route sera praticable toute l’année », une « bénédiction » pour des pays comme la Russie ou le Canada. Selon lui, cet itinéraire peut réduire le trajet de plusieurs milliers de kilomètres par rapport au Canal de Suez – et donc gagner jusqu’à 15 jours de voyage –, mais est aussi « beaucoup plus sûr » vu les risques de piraterie. Il prévoit ainsi que les volumes de transport par l’Arctique augmenteront « très rapidement »."


Document 8 : les effets du changement climatique à l'échelle mondiale, in "l’Arctique, quel avenir, quels enjeux ?", toute l'Europe.com, 2019.

"Les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que le réchauffement dans l’Arctique est, depuis 2002, deux fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde. Conséquence directe : la fonte de la banquise (glace sur mer) et de la calotte glaciaire (glace sur terre) qui perdent à la fois en épaisseur et surface, perturbant les courants marins et la salinité de l’eau. En particulier, la fonte totale de la calotte glaciaire du Groenland (irrémédiable à partir de 3°C de réchauffement) constitue un facteur important de la montée des eaux. Un tel scénario diminuerait par exemple de 0,07% la surface du territoire français, et mettrait la Statue de la Liberté les pieds dans l’eau à New York. (...)

Un autre risque très préoccupant de cette fonte des glaces se trouve dans la libération de gigantesques quantités de méthane, contenu depuis des centaines de milliers d’années en grande quantité dans les glaces polaires et dans le pergélisol. A l’instar du dioxyde de carbone, le méthane est un gaz à effet de serre, certes moins présent dans l’atmosphère, mais néanmoins 23 fois plus puissant que le CO2. Si les études scientifiques indiquent que les océans sont en mesure d'absorber la grande majorité du méthane libéré, le revers de la médaille serait une forte augmentation de l’acidité de l’eau, elle-même hostile au développement d’espèces au tout premier rang de la chaine alimentaire marine. (...)

Des changements climatiques profonds que la majorité de la population mondiale ne ressent pas encore, mais qui affectent déjà les populations circumpolaires, qui ont vu leur milieu de vie changer radicalement. En Europe, les populations sames (ou lapones en français) du nord de la Scandinavie sont particulièrement touchées. La fonte des glaces complique considérablement les déplacements des hommes et du bétail, les bouleversements dans la végétation raréfient la nourriture des rennes (dont l’exploitation constitue l’activité économique principale des Sames), la fonte du pergélisol endommage les habitations et les voies de communication... Autant de perturbations par ailleurs amplifiées par le développement massif des industries d’exploitations minières et forestières, qui se tournent vers l’Arctique comme une nouvelle ruée vers l’or."

 

Document 9 : les revendications territoriales en Arctique.


 

QUESTIONS :

 

- Cherchez la définition des termes suivants : autochtone / banquise / calotte glaciaire / pergélisol

- Quels sont les États qui se partagent l'Arctique? (doc.1)

- Quelles sont les populations qui vivent en Arctique? (doc.2)

- Quelles sont les activités économiques traditionnelles des populations autochtones? (doc.3, 4)

- Quelles sont les activités économiques qui se développent actuellement en Arctique? (doc.3, 4, 5, 6)

- Pourquoi le changement climatique accroit-il l'attractivité de l'Arctique? (doc.5, 7)

- Quels sont les effets négatifs du réchauffement climatique à l'échelle de l'Arctique, du monde? (doc.4 et 8)

- Qu'est-ce qu'une ZEE? Cherchez la définition dans votre manuel.

- Comment expliquer les différends territoriaux en Arctique? Montrez d'abord quels pays ont des revendications territoriales puis expliquez les motifs de ces revendications. (doc.9)
 

Rédigé par Team Histoire-Géo

Publié dans #2nde géographie, #Exercice

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article